Depuis de nombreuses années maintenant, nous sommes sensibilisés au concept environnemental. « Nous », ce sont autant les citoyens, collectivités, associations, gouvernements que les entreprises. En cette Journée Mondiale de l’Environnement (organisée depuis plusieurs années par le « Programme des Nations Unies pour l’Environnement »), nous vous proposons de tirer un premier bilan de la course effrénée aux emplois verts, ou tout du moins d’en tirer quelques enseignements.
Tout d’abord, qu’entend-on par « métier vert » ? Il s’agit d’un métier censé avoir un impact, a priori positif, sur l’environnement (observation, contrôle & amélioration de notre environnement). Cependant, ce terme reste encore pour beaucoup un joli « fourre-tout » dans lequel bon nombre de fonctions et d’emplois, plus ou moins liés à l’environnement en réalité, vont être intégrés.
De nombreuses démarches ont été mises en place, à des niveaux très variés, afin d’améliorer notre qualité de vie et de rendre notre futur, et notamment celui de nos enfants, potentiellement meilleur, ou tout du moins aussi « acceptable » qu’aujourd’hui. Une prise de conscience globale a été observée, notamment au sein des entreprises : recyclage des déchets dans les usines, traitement des effluents, analyses et traitement des rejets, tri sélectif dans les bureaux, etc.
Pour autant, cette évolution des mœurs s’est-elle traduite par une recrudescence d’emplois dits verts dans les entreprises ? Bien sûr, mais dans une certaine mesure. Les ingénieurs HSE (Hygiène – Sécurité – Environnement) ont vu leurs prérogatives assez largement complétées par les besoins et demandes de respect et de suivi des réglementations environnementales. Les stations d’épuration sont très largement apparues aux 4 coins du pays. Les bilans énergétiques des bâtiments (anciens et en construction) ont été mis en place afin de les rendre moins énergivores. La disparition, lente mais progressive, des décharges à ciel ouvert a contribué à l’émergence d’usines d’incinération d’ordures ménagères (UIOM).
Attention tout de même à ne pas confondre « emploi dans le secteur de l’environnement » et « emploi lié à la gestion de l’environnement ». En effet, vous pouvez exercer tout type de fonction (technique, commerciale, markéting, financière, etc.) au sein d’une société dont l’activité principale concerne l’environnement, sans pour autant avoir la moindre notion environnementale ! A l’inverse, vous pouvez parfaitement avoir des responsabilités de respect des enjeux environnementaux au sein d’une entreprise de négoce de trombones…
C’est d’ailleurs cette « légère » confusion qui a certainement entraîné une augmentation particulièrement importante des formations liées à l’environnement : développement durable, HSE, gestion des milieux naturels, diagnostic performance énergétique, etc. Des dizaines de spécialisations et sur-spécialisations au demeurant fort utiles. Nous constatons dans de nombreux cas qu’il y a en réalité trop de diplômés très spécialisés pour (trop ?) peu de postes à pourvoir, ce qui vient dévaloriser ces formations. Bon nombre de jeunes diplômés restent trop longtemps en recherche de leur premier et vrai job dans ce qui est pourtant leur domaine de prédilection et portait les promesses d’un emploi garanti en fin de cursus. Aujourd’hui, un diplômé de formation généraliste en hygiène, sécurité et environnement se retrouvera probablement en concurrence avec pas moins de 200 de ses camarades pour le même poste !
Ne vous trompez pas de cible : posez-vous les bonnes questions avant d’opter pour une formation spécifique. Consultez les offres d’emploi disponibles sur le marché. Des opportunités à la pelle ? Foncez ! Peu de résultats à votre recherche ? Est-ce la bonne formation ?
Que nous soyons fondamentalement écologistes ou simples citoyens concernés par le monde dans lequel nous vivons, nous avons tous un rôle (presque un métier !) à jouer dans notre vie de tous les jours, pour participer à notre niveau à la préservation de l’environnement.
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